Razkan Ange de Paix

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Posté le: 20 Mar 2006, 12:44 Sujet du message: La légende d'Ahbobat |
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[HRP] Pour les initiés, c'est la légende d'ishara côtée Horde avec ses personnages et son histoire [/HRP]
Razkan accroche une affiche sur la taverne des Pax Legatus. Ecrit en orc d'une encre bien lisible. Ce parchemin semble se déplié à l'infinie.
Ish-nu-por ash Pax Legatus. Mes respects à Kolstone et Ventdeplaine particulièrement.
Depuis plusieurs décades j'essaye de comprendre le poème ci-dessous que m'a transmis un frère tauren, cela parle de sa légende familial et d'une arme corrompue, mais il est temps que je cherche de l'aide car mes recherchent piétinent, si vous pouviez m'aider à comprendre ces rimes. Ainsi je vous laisse cette légende dont le secret de l'indentitée de ces "voix". Pour les intéressés, je vais rencontrer de nouveau notre frère Motassam dans une quinzaine de Lunes à Ratchet ( Dimanche 2 avril à 10h30 )
Citation: | A l'Aube
Cinq soulèvent la poussière des âges,
Lors d'un temps où l'eau s'épuise,
Sous le souffle à force de rage,
Dans l'étau des feux lointains,
Et la marée du vide et du froid.
Cinq sceaux d'une ère terrible,
Au regard des ombres d'outre esprit,
Qui dans le monde ravagent,
L'upotie de tous les espoirs,
Et la couleur des voix ténues.
Cinq noms qui se cherchent et s'entendent,
Alors que d'autres portes menacent,
Rencontre des passés et de l'ancien,
Dans l'insondable nouveauté,
L'innévitable catastrophe.
Cinq voeux, cinq destins, à l'Aube,
En un seul associés de ce qui fut forgé,
Attisant les braises houleuses des gardiens,
La force vive du jeune essaim,
La joie fugace de l'astre sombre.
Cinq mains sur la garde d'une arme,
Qui par le verbe ou la foi s'envolent,
Se rencontrent, se brisent ou forgent,
Un lendemain sans vie ou une lueur sinistre,
Qu'une seule peut changer.
Cinq voix
L'une pour le sang nourrissant la quiétude,
Auprès du jeune essaim rassemble les sages,
Avisée du début, par la fin dévorante,
Enchaînée à l'échec, témoin sans pouvoir,
Des chasseurs elle crie l'ambition.
L'une pour le temps sacrifie la nature,
Et vole la vie qu'elle n'a pas,
D'errance elle chante sa douleur,
Abandonne l'écrin des certitudes,
Et joue du hasard des passions.
L'une pour la mort se laisse bercer,
Mais il n'est point de vide en son âme,
Qui pour l'épreuve du froid se révèle,
Et danse dans les reflets de l'absence,
Geignant inconsciemment sa fracture.
L'une pour le bien se perd dans le mal,
Pour la vie se perd dans la mort,
Pour la lumière se perd dans l'ombre,
Et pour le feu se perd dans le froid,
Et qui pourtant triomphe en l'esprit.
L'une pour l'espoir regarde devant,
En mots doucereux dispense la folie,
En croyances dont elle se fait maîtresse,
Elle oppose sa fine assurance,
A une réalité débordante de mensonges.
Cinq mensonges
Dans la quiétude d'un âge,
Eclairé d'un astre bleu d'ivresse,
Le morne silence est un cri qui se cache,
Dans l'attente d'un moment, comme le pire,
Viendra la vérité du faux triomphe.
Dans les feuilles du lagon, la traitrise guette,
L'assurance d'un espoir est cruel,
Qui le soutien n'a pas la force,
Ni le savoir, ni le courage, ni la foi,
Tomberont mortes les ambitions.
Celui qui se meut dans le chaos,
Aspire au Crépuscule des temps,
Dans le miroir façonne l'image,
La séduction auquel il cède,
La tentation d'une victoire vaine.
L'histoire est écrite ou dite,
Mais l'oeuvre n'est pas vivante,
Là se cache, le ver dans la pomme,
Qui, à l'Aube, échappe, dans les mots,
Et se pose enfin sous la terre.
Le dénie est lui même trompeur,
De fierté ou d'orgueil nourri, il s'acharne,
Il convainc et il meurt,
Car il est l'hésitation du moment fatal,
Que la vérité ne peut pardonner.
Reines du destin
Par delà la mer volante et brillante,
La lumière des espoirs qui a puni,
Trace la voie innéluctable,
De trois reflets déchirants,
Qui dans la nuit hurlent.
Dans l'eau qui n'est pas morte,
Mais qui tarie sera, à l'Aube,
Plongent des mains de ténèbres,
Et dans le cycle s'incrivent,
Bien avant le soleil du prophète.
Les mains n'ont pas de nom,
Mais du sang à verser pour l'éternité,
Par les plaies de la chair faible,
De la foi défaillante,
Et de l'esprit violé.
Lors l'Ancien se voile et s'abuse,
Mais l'union n'est plus, l'univers pleure,
La Mère blessée s'essouffle,
L'Aube survient bien trop vite,
Et la vorace lumière dévore tout.
L'amour et la haine, sources,
Du pouvoir illusoire se nourissent,
Et s'étanchent, mortellement touchées,
Versé sur le feu comme sur l'huile,
Consumant ce qu'il reste d'espoir.
Jusqu'au Crépuscule
Là, il ne reste rien que le temps,
Il contemplera la fin, sa compagne,
Et mourra avec elle de dépit et d'ennui,
L'étau des lois brisé, affaibli,
Sable si fin qu'aucun mortier ne saura user.
Le bois aura cessé d'attiser la lumière,
Et l'ombre viendra, vivante,
Sans l'opposé, point de sens,
A cette folie, l'esprit se rangera,
A l'évidence que rien n'est rien.
Souffles ténus portés dans l'onde,
Là où le malheur est naturel,
Les reflets ne pourront que s'éteindre,
Tout en vain aura été fait,
Le Crépuscule ne fera que mentir.
Destins, soyez ici conscient,
A ce que vivent tous les témoins,
A ce qu'ils savent sur eux,
A ce qu'ils vivent sans eux,
A ce qu'ils meurent sans voix.
Car au-delà, la portée de cette voix,
Dans le lendemain fragile,
Ne sera qu'un écho vague,
Qu'aucune leçon ne saurait enseigner,
Qu'aucun vivant ne saurait apprendre. |
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