psychee Batonier de la Paix
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Posté le: 07 Nov 2005, 15:45 Sujet du message: Le Destin de la Porteuse |
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Zénia chassait. Sybil, non loin de la, observait.
Duvnarel reviendrait bientôt.
Nausicaâ se tenant devant la petite maison de ses rêves, la maison qui serait celle où elle vivrait, et celle où elle mourrait.
Elle commença, d’un geste lent, à défaire les linges qui entouraient l’Epée. Un à uns, les langes elfiques passés par le temps tombaient autour de l’arme, qu’elle tenait résolument par le pommeau.
Le dernier linge tomba, révélant l’arme dans toute sa magnificence. Le soleil lui arrachait des éclats de rubis et d’or, et la lame avalait la lumière pour en faire des poussières de diamant coulant le long du fil acéré.
Arme d’acier et de mort. Vêtue de parures d’ors et de pierreries pour en cacher l’horreur.
Lame translucide où le soleil hésite à laisser ses rayons frapper.
Elle leva la lame.
Aussitôt celle-ci chanta comme si le soleil l’éblouissait, et la lame hurla sa liberté et sa rage, et chanta son amour et sa passion.
L’adolescente ferma les yeux, et vinrent à son esprit tout l’amour de deux êtres, tout l’amour de deux passions enfermant en leur sein la meute d’un esprit dévorant.
Un éclat de soleil, un peu plus haut vers le ciel, et la lame entonna un chant qui parcourut les nuées pour aller affronter le ciel même et les enfers, traversa le Néant comme pour un pied-de nez divin, frôla le Rêve comme pour une grimace élyséenne.
« Je suis au-delà de ce qui est connu, je suis au-delà de ce qui est permis, perversion et amour, mort et vie, Porteuse de tous les espoirs, Graal des uns, Néant distordu des Autres, je suis la soif, la faim, le sang, la cigue et l’ambroisie, le sang, et l’âme, je suis tout, je peux tout, il suffit de me vouloir, vous me voulez, je vous appellen je vous appelle et elle seule me retient, elle seule, qui, seule, peut décider de mon sort… Appelez-moi à vos âmes car je vous dévore déjà avant que ma lame ne devienne votre tombeau, venez me trouver que je vous dévore, ou que tel l’ange de Lethé, je vous délivre de toutes vos fautes et que je fasse de vos vies des méandres des délices de Sysiphe, mais je suis la Liberté, la LIBERTE !!!!! »
Le chant percuta le réel, et alla rebondir sur les champs magiques où il causa bien des malheurs à bien des expériences ùagiques, où les liquides actifs tournèrent, où le sang bouillia, où les fluides gelèrent. Combien d’ivrognes encore virent le même ange tenant une épée divine leur sourire et dire que la fin de toute souffrance était proche, combien d’assassins se confessèrent avoir vu sur eux la haine aveugle de la justice les regarder dans les yeux et leur faire expier du regard tant de monstruosités.
Mais toutes ces rumeurs ne restèrent que rumeurs, seulement rumeurs.
Nausicaa leva l’épée vers les cieux, et sa pensée devint un cri qui frappa les frontières du Rêve et que le Vent emporta tandis que les cieux s’ouvraient pour accueillir sa voix :
« Toi, mon Ennemie, tu es mon Fardeau, Jamais, Jamais je ne t’abandonnerai, je ne suis plus liée à Toi, tu es liée à Moi, et tu deviendra ce que JE ferais de Toi, Arme Impie, car tu Porte en Toi autant d’Amour que de Haine… Et c’est l’Amour que je choisis, Aujourdhui !!!! »
Le ciel écouta, et souria… les vents transmirent les pensées devenus murmures, le monde redevint un petit coin de paradis.
Nausicaâ souriait : elle tenait l’épée par le pommeau, comme on aurait tenu une dague, aussi légère et douce… désormais, elle était son Destin.
invitation libre à tout ceux qui veulent réagir!!!)) _________________
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