Exorius Pigeon pacifique

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Posté le: 09 Oct 2014, 22:38 Sujet du message: La haine est une illusion, la bienveillance une vérité. |
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J'ai vu Gilnéas se faire réduire en poussière par les Réprouvés. J'ai vu des amis mourir par leur faute. J'ai connu la haine, l'envie du sang. J'ai connu l'envie de massacrer la Horde parce qu'ils avaient rasé ma ville. Mais tout cela est derrière moi. Cela fait 30 ans que la malédiction Worgen a eu raison de mon apparence humaine, et 30 ans que je parcours Azeroth pour aider ceux qui en auront besoin. Mon chemin croise aujourd'hui celui de la Pax, et j'aimerais vous rejoindre. Votre cause est des plus nobles. Pour vous prouver ma bonne foi, laissez-moi vous raconter qui je suis.
Je suis né il y a 48 ans de cela à GIlnéas. Mon père, Christopher Noctefaux, était le fossoyeur. Il n'avait, je suppose, pas plus de travail que le fossoyeur de n'importe quelle autre ville, jusqu'au jour où ma mère, Magdalena, a été retrouvée morte, égorgée, sur la place du marché. Elle rentrait de chez une amie, un soir brumeux, quand quelque chose l'a massacrée. Dès le lendemain, on retrouvait de nouveaux cadavres. Je me souviens de la peur qui s'empara de la ville en quelques jours. On barricada les portes, coula des planches aux fenêtres, personne n'osait plus sortir. Je me souviens de pleurs de Lydia, ma chère et tendre, qui, dès que la nuit tombait, croyait entendre des cris de loup... Elle ne délirait hélas pas.
En tant que pratiquant de la magie noire, on m'avait obligé à quetter en ville le soir pour traquer les ennemis, que l'on croyait être des démons. Ce n'est qu'après 3 semaines de rondes que je tombais nez à nez avec un des tueurs. Je n'ai eu le temps de deviner qu'une boule de poils aux yeux rouges qui s'est jeté sur moi. Une vive douleur me parcourut le bras, javais été mordu par cette chose. Tremblant, je suis rentré à la maison, où Lydia pansa ma plaie. Mais elle n'a jamais guéri, et semblait d'infecter chaque jour un peu plus. J'étais de plus en plus faible, j'avais des vertiges. Un après-midi, je suis allé prendre l'air dans la forêt tout proche. Je me souviens d'avoir défailli, et, qu'est-il arrivé?
Je me suis réveillé dans une cage, enchaîné. J'avais mal au crâne, et semblais sentir du sang dans ma bouche. Un homme s'approcha, et me dit:
"Isaac, vous avez été contaminé par les Worgens. Vous êtes l'un d'entre eux. Mais rassurez-vous, nous avons un antidote pour que vous vous contrôliez..." Je sentis une aiguille s'enfoncer dans mon bras, et mes yeux se voilèrent.
Une fois rétabli, et détaché, j'appris que, dans ma folie, j'avais décapité mon père, à moitié dévoré mon jeune frère, Alexander, et que l'on m'avait retrouvé en train d'arracher un bras à Lydia. J'étais devenu un monstre...Je me mis à haïr cette apparence qui m'avait changé en machine à tuer. Je n'osais plus me servir de mes pouvoirs de démoniste, j'avais trop peur que mes instincts sanguinaires reviennent. Mais, hélas, je n'eus pas d'autre choix que d'incanter mes sorts d'ombre... Les Réprouvés fondirent sur Gilnéas, et massacrèrent tous les humains qui avaient survécu à la contamination des Worgens. Je me suis lâchement enfui, et ai erré plusieurs jours dans la forêt, jusqu’à ce que je tombe, au hasard, sur une bicoque au milieu d'une clairière. Je m'en approchais, elle semblait inhabitée. Je m'y suis installé, alors que je m'endormais, j'entendis la porte s'ouvrir.
"Par la Lumière, qui êtes-vous? Que faites-vous chez moi?" Une voix d'outre-tombe me fit sursauter. Je vis devant moi un Réprouvé, parlant dans un Commun parfait. Je me tassais contre un mur, pensant qu'il allait me tuer sur le champ.
"N'ayez crainte, Worgen, n'ayez crainte... Je suis Loren Tissaube. J'ai beau être un Réprouvé, j'ai gardé mon nom humain, et continue à prier la Lumière. Je ne me suis jamais soumis à cette Dame Noire qui m'a volé ma vie. Une tueuse sans coeur qui m'a fait devenir un ennemi de mon roi Varian, et de toute ma famille. Voyez, vous n'avez rien à craindre. Je suis juste un Humain mort."
Disait-il la vérité?
"Quel est votre nom? Pourquoi êtes-vous arrivé ici?"
Je racontais, méfiant, mon histoire à ce Loren, qui m'offrit l'hospitalité. Je passais ainsi plusieurs semaines avec cet original, qui me montra qu'il était possible de vivre au milieu de la Horde, mais d'apprécier l'Alliance. Il me fit comprendre qu'haÎr ceux qui avaient détruit Gilnéas ne servirait à rien d'autre qu'à attiser une guerre qui faisait trop de malheureux. Lorsque je partis de chez lui, je méditais, en errant dans la Forêt des Pins Argentés. Partout où je voyais des combats, je me rappelais les paroles de Loren. J'arrivais, après un mois de voyage, à Hurlevent, où on m'envoya partout en Azeroth, pour exterminer la Horde. Partout où on avait besoin de moi, j'offrais volontiers mes services, mais lorsqu'il fallait combattre les hommes de Garrosh, je refusais. J'ai vite été connu comme un original.
Maintenant que je vois qu'une guilde entière partage mes idées de paix et de refus des hostilités, je me sens rassuré. Je ne milite pas en vain! Si ma présence vous semble utile, je serai honoré de rejoindre la Pax. Si nous offrions un sourire pour chaque mort sur les champs de bataille, Azeroth vivrait en paix.... J'ose l'espérer.
Et par pitié, appelez-moi Esdrael. _________________ "Au fond, une guerre ne sert qu'à empiler des cadavres que les vautours viendront manger."
Dernière édition par Exorius le 29 Oct 2014, 16:49; édité 1 fois |
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