psychee Batonier de la Paix
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Posté le: 06 Nov 2005, 09:42 Sujet du message: Fuite dans les ténèbres |
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Une lettre posé sur le hamac, avec presque toutes ses affaires, presque tout son or, son baton, la plupart de ses objets magiques.
Une semaine sans nouvelles de Duvnarel. Notre liberté, notre envie de vivre, juste de vivre, notre découverte de ce si joli lieu secret, qui a encore failli nous coûter la vie. Des ennemis nouveaux, des gens qui savent la Légende, et la Porteuse, et qui disent qu’il faut la tuer. Des druides contre des chasseurs, serviteurs des Sentinelles. Tellement de haines, tellement de haine, pour moi.
Ce pont qui pue le sel et le bois humide, cette absence de lumière à part quelques torches, ces hamacs où l’on ne peut dormir à deux, nous réduisant à dormir sur le pont, soumises
n au roulis, ces gens qui gueulent et qui crient, le plancher à laver, les légumes à éplucher, et pas le moyen de sortir une tête dehors. Pas plus de liberté que dans notre cabane de Moonglade. Et contre l’étude d’une épée dont je sais qu’elle ne peut être détruite sans me détruire, alors quand bien même ?... D’une épée qui retire la vie des gens que j’aime.
Quand une autre foule criant de haine viendra dire à vos portes, par ma faute « à mort la fille, à mort la Porteuse ? »
Les promesses sont trop lourdes à tenir, le bonheur est une illusion, ma propre mère naturelle hurle de douleur quelque part pour que je vive, elle ne mérite rien de ça, je l’ai tant sentie désirer mourir, enfin ; quelques vies de plus emportées dans le tourment, la mort comme danseuse dans un bas sans fin, dans un bal sans cesse. L’alliance symbole d’infini contre le sein de Zénia. L’infini n’est que dans la mort, mais je ne le peut pas.
Et L’épée qui chante et murmure non loin et vient s’ajouter à la danse. Rien à ajouter, ses rêves ondulent et baisent les lèvres du Rêve auquel je souris éternellement car ce serait là une si belle fin, dans les méandres du labyrinthe dément construit par les souffrances et les affect de millions d’âmes, où je pourrait me noyer et n’être rien.
Me battre pour Zénia. Me battre pour Duvnarel.
C’est si difficile, si difficile, tellement de blessures, tellement de risques pour Zénia, rien que pour elle. Deux fois, j’ai failli la voir mourir. Ne pas les voir mourir… Ne pas les voir mourir. Il n’y a qu’une façon de le faire :
Partir, partir sans être retrouvée. C’est si facile.
Ne pas revenir, car c’est la prison… Zénia pleurera, mais elle apprendra à vivre. Duvnarel pleurera, mais apprendra à vivre. Plus personne ne risquera plus rien, et si la Mort vient, ce sera dans un coin, seule, et vous ne garderez que le souvenir de ma vie, et de mes sourires : les plus beaux. Puissiez-vous oublier les plus cruels.
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