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Appel à l'aide venu de loin

 
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psychee
Batonier de la Paix


Inscrit le: 06 Oct 2005
Messages: 50

MessagePosté le: 06 Oct 2005, 11:22    Sujet du message: Appel à l'aide venu de loin Répondre en citant

C’est une lettre usée, abîmée, que l’on devine avoir été recopiée par la main d’une femme pour qui l’écriture est encore un animal indompté et étrange, qui parvient à vous trouver.
On sent dans le tracé de ces lettres, toute la maladresse de l’épistolaire, mais aussi tout son empressement, et son inquiétude. Les mots sont nerveux, tracés au plus vite, et sans doutes celle qui écrivait cela n’espère pas de réponse. Et prie pour en avoir, pourtant.

« A mes sœurs Kaldorei, aux Sentinelles qui parcourent Azeroth, à toute notre sagesse éternelle, je vous appelle au secours.
Je suis Eôwyn Silimaurë, chasseresse de Teldrassil. Je ne suis personne, rien qui ne compte, mais je poursuis un but qui me dépasse, et je ne pourrai jamais y arriver seule.
Quelque part, entre les Royaumes de l’Est et Kalimdor, marche une femme. Une adolescente, qui se nomme Nausicaâ, et que les gens appellent Loredala. Elle est à demi-elfe, une demi Quel’Dorei, ce qui ne se voit que pour des gens avertis, dans ses yeux couleur rubis, et ses cheveux platine. Elle emmène partout avec elle une immense épée, cachée sous des linges, qu’elle porte accrochée à son sac. Elle serait sans doutes bien incapable de la manier, on me l’a décrit frêle et faible.
Cette épée s’appelle l’Epée d’Ishara, et Ishara fut une prêtresse d’Elune, traîtresse aux Kaldoreis, en aimant deux hauts elfes dans sa vie, et en ayant des enfants du second. Cette épée, héritée de son premier amant, Kerinos des Thel’Darsyl, est une engeance démoniaque, une horreur sur terre. Elle vole les vies et les âmes. Depuis dix mille ans, les descendants de la prêtresse traîtresse portent l’arme, depuis dix mille ans elle est nourrie par leurs victimes, dix mille années à faucher les âmes.
J’ai appris que par le lien qui unit les descendants d’Ishara à l’épée, leur sang peut libérer toute ce que l’arme a dévoré, en une puissance que des hommes avertis pourraient contenir, voué au seul et unique Mal. Il suffirait pour cela qu’un érudit ayant connaissances des Mots et des Signes sacrifie la porteuse de l’arme à son épée.
Et la porteuse est là, quelque part, elle voyage, je la sais protégée par d’autres Kaldoreis, dont une certains Duvnarel, et un médecin, Teiana. Ils ne savent pas quel danger cette personne fait courir au monde, quels risques ils prennent à la protéger. Car le seul moyen de délivrer le monde de cette menace, c’est de la détruire. Et il n’y a qu’un moyen de le faire : répandre le sang de la lignée, laisser la terre l’avaler. Alors l’arme ne sera plus rien, sans le sang d’Ishara pour l’appeler.
Depuis des années, je la cherche, depuis des mois, je suis sur sa piste, depuis des semaines, je sais enfin qui elle est, et où elle a vécue, et qui l’a aidé. Mais je suis seule, et on me prend pour folle dans mon entreprise qui consiste à ôter la vie à une enfant. Mais je sais aussi quel danger elle représente, pour Azeroth entière, pour tous les êtres libres. Il n’y a pas d’autres solutions.
Et j’ai besoin d’aide. »

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Meeleloo
Chef Noreilles des Legatum


Inscrit le: 02 Mai 2005
Messages: 864

MessagePosté le: 06 Oct 2005, 12:37    Sujet du message: Répondre en citant

Lorsque Meeleloo lu la lettre elle frémit. Son premier réflexe fut de chercher d'ou pouvait provenir le pli, et son deuxième de fuir la taverne bruyante pour réfléchir. Elle se rendit au Reflet de lune, et dans le calme du bord des eaux du lac, s'assit et ferma les yeux.
Quelle étrange histoire. Sa première idée était de suivre la volonté de la sentinelle. Protéger Azeroth, envers et contre tout... même au prix du sang d'une seule inconnue fusse-t-elle demi elfe.
Pourtant... Pourtant celle adolescente ne pouvait être une criminelle. Pas avec Teiana pour la défendre, elle un membre des Red Cross. Et puis... Dunvarel, une amie de Zargoaereth, chaton, comme elle aimait tant l'appeler. Il était sage, et n'avait pas tarit d'éloge sur cette amie le jour où il lui avait parlé d'elle.
L'elfe soupira.
Non la hâte n'était pas une bonne chose. Nous ne sommes pas responsable des actes de nos parents. Nos propres actions sont souvent suffisamment lourdes à porter. Si cette Nausicaa était innocente, et elle devait l'être pour avoir de tels gardiens, alors elle ne méritait pas de mourir.
La seule chose qu'il fallait, c'était d'éviter que le sang de l'adolescente ne soit versé sur l'épée en présence d'un thaumaturge mal intentionné. Cela ne semblait pas irréalisable... loin de là. Elle n'avait pas encore assez d'élément pour décider si oui ou non cette jeune femme devait mourir. Son coeur lui criait, lui hurlait même, de la protéger. De protéger la vie d'une innocente. Même si son esprit pointait sauvagement le risque que courrait le monde.

Voir, apprendre, comprendre, décider. Toujours elle avait agit ainsi. Aujourd'hui encore elle ne dérogerait pas à la règle. Elle se leva et le vent s'enroula autour d'elle comme toujours. Relevant le menton, exposant son visage à la douce caresse, elle murmura :
"Nausicaa".
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psychee
Batonier de la Paix


Inscrit le: 06 Oct 2005
Messages: 50

MessagePosté le: 06 Oct 2005, 13:22    Sujet du message: Répondre en citant

Elle était loin, très loin de tout. Seule, comme souvent depuis plusieurs jours. A l'abri de tous, et de tout... De dangers dont elle n'avait même ni idée, ni conscience. Elle aurait du être la première à le comprendre, elle savait mieux que personne, du moins le croyait-elle encore, ô combien on avait pu la pourchasser, la maitraiter, la blesser, lui retirer le droit d'être une personne, et une enfant.
Mais à un peu plus de quinze ans, quand on n'a jamais rien vécu à part la fuite, la peur et la soumission, il y a alors un univers entre savoir, et en prendre conscience.

Elle écoutait le vent, souffler sur la Combe de Nijel, loin de touts les lieux qu'elle connaissait, sous la protection des élus de Cenarius.

Et son regard de pourpre se mit soudain à lancer des feux, ses pupilles devinrent un instant des joyaux enflammés visibles à plusieurs mêtres.

Loin de là, dans le Vent et le Rêve, quelqu'un venait de murmurer: "Nausicaâ."
Et elle l'avait entendu.

A suivre...

(le reste sera affaire d'IG, mais vous poucez découvrir les racines de cette Légende, et du projet de communauté autour de cette aventure à : http://epee.ishara.free.fr)
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psychee
Batonier de la Paix


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Messages: 50

MessagePosté le: 10 Oct 2005, 12:31    Sujet du message: Répondre en citant

copie pour info d'un thread sur le forum de la Légende de l'Epée d'Ishara:

Citation:
Ce qu'on me demande souvent (à peu près trois ou quatre fois à chaque fois que je connecte ma p'tite prêtresse) c'est: comment on peut trouver Nausicaâ?

Bonne question, je vous remercie de l'avoir posé, purée, faut que je m'y colle, mais donc... pour des raisons divers et évidentes, Nausicaâ est planquée de manière plutot sévère par sa mère adoptive, et ne bouge pas de sa retraite (non je ne vous dirais pas où c'est bande de malin). Il faut dire qu'une adolescente albinos à l'apparence humaine et qui sent une odeur qui attire tout les elfes à dix mètres à la ronde, ça se remarque.

Chercher Nausicaâ dans Azeroth, c'est un peu suivre une piste de petit poucet: partout où elle passe, on tend à la remarquer, ceci aidé par le fait qu'elle est tout le temps escortée de plusieurs elves.

Là où le bât blesse, c'est que cela marche dans les lieux urbains et peuplés: une fois qu'elle a été envoyé dans des terres sauvages, personne n'aura plus de piste.

Le gameplay permet de localiser un joueur facilement: faites /amis (machin) et vous l'aurez dans votre friend list avec sa position. De même écrire à quelqu'un demande juste à avoir son nom, la poste le trouve tout seul, où qu'il soit, en fait.

Je dirais qu'en enquétant et en se servant de la poste, il sera facile d'apprendre que le lieu que fréqiuente Nausicaâ est Auberdine, mais qu'elle n'y réside pas. Reste ensuite qu'à partir d'Auberdine, on a beaucoup de destinations. Là, il faut chercher: si je suis en jeu, que vous me dites en tell "je suis devant l'aubergiste de tel lieu (ou autre eprsonnage marchand, qui voit passer les gens), je lui décris Nausicaâ, il me répond quoi?" Je vous dirais alors ce qu'il en est. Ce qui veut dire que Nausicaâ est réellement retrouvable, suffit juste de chercher.

Je pense d'ailleurs faire un second scénar Ephemeral qui servira ce but: un jeu de piste avec comme protagonistes les marchands et aubergistes, à qui vous pourrez demander des informations, et essayer de suivre la piste de Nausicaâ: mais le canal "ishara" a aussi été fait pour celà, et en tell, je ne refuse pas d'aider les gens dans leur enquète et leur jeu de piste. Par contre, en aucun cas je n'assurerai qu'un jeu de piste mêne à retrouver Nausicaâ. Il y a des joueurs qui font des efforts pour rendre Nuasicaâintrouvable, je serai donc neurte quand à des chances de lapister, ou pas, par fair play pour eux, et pour vous.


http://epee.ishara.free.fr/forum/viewtopic.php?t=57
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psychee
Batonier de la Paix


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MessagePosté le: 20 Oct 2005, 12:20    Sujet du message: Répondre en citant

Chroniques de l'Epée d'Ishara IX: murmures.

Elle dormait, blottie contre Zénia. Derrière elle, Duvnarel la couvrait de son bras, serrant les deux jeunes filles d’un geste maternel.
Juste à coté, Teiana était recrovillée sur des couvertures. La petite cabane n’eut pu accepter plus de monde.
Qui dormait réellement, c’eut été difficile à dire ? Duvnarel cachait tant bien que mal ses doutes, ses peurs, la crainte qui la dévore, et ses propres angoisses. Zénia essayait de prendre conscience de ce qu’elle avait enfin compris, par la voix de la druidesse : qu’elle ne serait plus jamais seule, qu’elle était autant la fille de Duvnarel que celle-ci avait adopté et aimé Nausicaâ. Teiana était rongée par la crainte et la peur de son amour disparu.

Et Nausicaâ entendait les mêmes murmures que chaque nuit. Nuit après nuit, l’Epée murmurait, mais au matin, aucun mot n’avait laissé un souvenir. Juste le Doute… Mais de manière si lente, de manière si insidieuse…

« Tu vois qu’elles pleurent. Tu vois qu’elles te cachent, et qu’elles ne vivent plus depuis que tu es entré dans leur existence. Tu es une malédiction, pourquoi leur impose-tu ta présence, pourquoi, alors que tu les torture ?... »

« Kerla est morte. Magdaléna est morte aussi. Melowen est morte. Ta Liandra est morte !! Personne ne pourra t’aider sans finir par en mourir. Elles vont mourir elle aussi ! Et tu ne peux rien empécher ! »

« Pourquoi ne cherche-tu pas toi-même à en savoir plus sur Moi ?... Si tu savais te servir de Moi, tu pourrais alors revenir les protéger, les aider, ton amour aurait un sens. Mais j’oubliais… tu es si lâche… Si lâche. Finalement, Ioans avait raison de faire de toi un pantin et une esclave, tu n’es destinée à rien d’autre. »

« Ne voit-tu pas à quel point tu fais honte à la Lumière, à quel point tu fait honte aux elfes, à quel point tu ne mérite rien ? Si tu savais Me manier, si tu te servais du pouvoir de la Légende, tu pourrai renverser le cours des choses, tu ne serai plus une petite chose lâche et faible. Tu pourrai protéger, et non n’exister que pour être protégé comme une invalide. »

« Je peux changer le Monde. Tu peux trouver comment Me manier, il suffit que tu aille chercher dans les Livres, dans les Légendes. Qu’attend-tu ?... Qu’on te protège ta vie entière, et que ta vie ne serve qu’à détruire celle des autres ?... Que Zénia périsse elle aussi ? Ou ta « prétendue » mère ? »


L’Epée n’avait que la nuit, que le Rêve, pour parler à l’esprit de sa Porteuse.
Nausicaâ était tellement nourrie de la magie de l’Epée qu’elle possédait une incroyable sensibilité à la Magie, au Rêve, aux influences que les druides ou les mages ont sur le monde. Quelque chose qui devait bien être en rapport avec son étonnante et irrésistible odeur… Et l’Epée profitait de cette faiblesse pour murmurer, encore et encore, quand le cerveau de l’adolescente était perméable à son minuscule filet de voix. Elle n’avait pas d’autres moyens, pas encore, en tout cas, de trouver une main pour la manier, une main qui la nourrirait, et qui par là même se rendrait encore plus sensible à ses appels et son influence.

A travers ses murmures, l’Epée laissait aussi s’échapper sans contrôle des images floues, incertaines, d’un passé si lointain. Si quelqu’un d’autre, à cet instant, avait pu les voir, il aurait vu le Mont Hyjal, et le Puit d’Eternité où fut trempée la lame. Il aurait vu le même Mont, dévasté, et le corps immense d’Archimonde, et aurait presque « vu » les hurlements inhumains que poussent toutes choses devant la dépouille corrompue du démon.
Il aurait vu à quel point l’épée rêve, si jamais elle rêve, comme toute conscience, de ce lieu, et d’un flot de sang versé, d’un sacrifice, d’une faim avide dans un seul but.
« Achever le cycle… retourner aux origines… Rouvrir le Néant… ».

L’aube éclairait la cabane, et tout Reflet de Lune. Dendrite Starblaze se demandait toujours s’il avait bien agit en accordant sa confiance à Duvnarel, après avoir vu et surtout « senti » cette petite demi-elfe qui avait tan bouleversé l’honorable druidesse au point d’en faire sa fille.
Rémulos regardait l’horizon. Qu’il ai vu les trois elfes hier au soir l’observer de loin, en silence, puis murmurer, pleurer, s’épancher en tendresses, il ne montrerait rien. Qui pouvait même deviner le caractère des pensées d’un être d’essence divine ?
Les gardes de Cénarius parlaient entre eux de cette jeune demi-humaine qui accompagnait Duvnarel, et cette autre elfe, et qui avait cette étonnante odeur, que même les taurens avaient ressentie comme terriblement attirante et étrange. La rumeur se répandit lentement, on su qu’elle vivait cachée dans Moonglade.
Mais Dendrite Starblaze l’avait vue, la veille, et n’avait rien dit d’autre que : « elle est bienvenue ».
Rien de plus, rien de moins. Les gardes en parlèrent souvent, mais parlaient bien plus de la futur réunion qui allait demander toute leur vigilance, et dont on disait que des non-druides pourraient bien être présents.

Le soleil frappa la surface du Lac… Une nouvelle journée d’automne commençait sur Moonglade.

(ce texte est ouvert, vous pouvez poursuivre, si vous désirez réagir en roleplay ici: http://epee.ishara.free.fr/forum/viewtopic.php?p=714#714 )
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psychee
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MessagePosté le: 21 Oct 2005, 08:57    Sujet du message: Répondre en citant

http://lecercledecenarius.free.fr/viewtopic.php?p=7716#7716

kramina a écrit:
La soirée était bien avancée sur Moonglade. La lune baignait l'enclave de sa clarté mystique comme chaque nuit pour, espérait on, l'éternité.

La druide avait usé du pouvoir, propre à chacun de ses confrères et consoeur, pour se rendre directement sur le territoire sacrés du Cercle de Cénarius.

Les raisons qui l'avaient poussées à venir étaient multiple. Elle ne supportait pas bien cette étrange ambiance qui regnait à la Sanssaint dans les grandes citées de l'Alliance. Et puis Tanatiel lui avait porté, le soir d'avant, de bien mauvaises nouvelles.

Cernunnos, le druide qu'elle avait aimé, aurait été enlevé par une sorcière. Ses soupçons s'étaient alors immédiatement portés sur Magdaléna, cette étrange amie du vieux druide qui "tournait mal" selon ses derniers dire.

"Quand je pense qu'on l'a sauvée du feu de l'Inquisition, se disait Kramina, et c'est comme ça qu'elle nous remercie ... elle ne perd rien pour attendre."

Tanatiel avait bien argumenté que Magdaléna était declarée comme "décédée", lui même n'y croyait pas beaucoup. Kramina avait besoin de réponses, et elle espérait en trouver auprès du plus sage de la région, Remulos.

Après d'être avancée au travers du portail de pierre pour accéder à l'Autel, elle posa genou à terre devant son maître. En son for intérieur, la druide devinait d'hors et déjà la réponse du Gardien concernant Cernunnos.

"Tu ne dois pas laisser ton coeur t'aveugler l'esprit. Ton devoir est de protéger l'Equilibre, et te mettre à la recherche de Cernunnos Aldarion t'empêchera de l'accomplir. Etre druide exige des sacrifice, jeune Nightfelin, tu devrais le savoir depuis le temps."

Pour autant qu'il daigne répondre, ses paroles seraient proches de celles la.

Au grand étonnement de la druide, il parla le premier. Comme prévu, il lui demanda de laisser de côté Cernunnos pour le moment. Quelque chose de bien plus important se déroulait en ces instants. Duvnarel était revenue à Moonglade, et elle n'était pas seule. Sans plus d'explication, Remulos demanda à Kramina de retrouver son amie et de lui dire qu'il ne pouvait plus garantir sa sécurité en Moonglade car il ne désirait pas un conflit entre druides.

Devinant qu'il y'avait du Stanghelm la dessous, la druide accepta la requête du Gardien d'un hochement de tête et quitta précipitement l'autel. Les terres du Cercle Cénarien n'étaient pas bien grandes, elle aurait vite fait de retrouver Duvnarel ...

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psychee
Batonier de la Paix


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Messages: 50

MessagePosté le: 22 Oct 2005, 10:05    Sujet du message: Répondre en citant

Eôwyn:
Elle se tenait devant la porte de l'Hôtel des Archivistes, après avoir frappé à la porte. Son regard brûlait, mais son visage exprimait un sentiment qu'elle n'aimait pas, et qu'elle avait du mal à vivre: l'inquiétude. Visiblement, pas pour cette porte, où ce lieu. La grande elfe avait visiblement l'art d'être sûr d'elle partout, et à sa place nulle part.
Mais ce qui la rongeait venait de l'intérieur, et motivait ses gestes, à la manière de ses suppliques pour essayer d'arréter les assassins qu'elle avait lançé sur l'enfant.

Le chef de cette guilde la cherchait. Et elle venait, esperant que ce ne soit pas pour avoir à dire qu'elle ne voulaot plus qu'on poursuive l'enfant. Elle avait juré, et sa parole était lma seule chose qu'elle possédait. Avec une seconde vie...

Duvnarel. Elle avait tout fait pour que la druidesse la tue, après avoir pu gagner les quelques instants pour prévenir la mère adoptive de sa proie du danger que faisait courir l'Epée et sa porteuse, en vie, sur le monde. Elle n'était pas sûr d'avoir tout expliqué mais dans les yeux de Duvnarel brillait une lumière qui lui avait dit: "je sais tout, mais je ferais tout pour elle".

Elle aurait du mourir, elle avait levé l'épée contre une druidesse, au mépris de la promesse de sa mère, mais elle était si faible que la druidesse n'avait même pas eu besoin de l'achever.

Au contraire, elle lui avait sauvé la vie. Elle' avait rouvert els yeux dans un Puit de Lune, ne restait de la corruption qu'une plaie en partie cicatrisée, qu'elle avait fini par soigner elle-même. cela la démangeait, et elle sentait encore sa faiblesse, même si elle 'nen montrerait rien, mais elle était en vie. Peut-être pas pour des millénaires, ou mêmes une petit vie d'homme, si du poison était resté. Mais assez pour qu'elle ne puisse plus tuer cette enfant, assez pour qu'elle ai promis que tant que Duvnarel serait en vie et veillerait sur l'Epée, elle les laisserait en paix.

Il fallait qu'elle arrète les monstres qu'elle avait lançée sur l'enfant, désormais, et qu'elle retrouve Taleyran: il ne restait qu'une solution: trouver comment détruire l'épée en épargnant l'enfant. Et peut-être alors sauver l'âme de sa mère.
Elle regarda la porte... du monde arrivait... elle allait savoir...
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Razkan
Ange de Paix


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Messages: 172
Localisation: Quel'Thalas

MessagePosté le: 23 Oct 2005, 08:18    Sujet du message: Répondre en citant

[HRP] Je vais n'utiliser que la lettre, car étant dans la horde et solitaire, je préfère pas justifier le fait que Razkan soit au courant d'affaires si personnels Wink ]

Assise sur son hamac dans sa hutte de fortune, les sabots flottant dans le vide façe à un ravin des Milles Pointes, la commerçante ambulante et à la fois druide ; réflechit une énième fois sur sa solitude, sur le nombre de jours qu'il lui reste pour faire l'harassante traversée Ratchet-Gadgetzan et le déclin de ss frères de paix : les derniers gardiens.

Au lointain, le rugissement dans les cieux d'un aigle reçoit l'echo de Razkan, c'est un de ces multiples aigles qu'elle à dressée avec soin pour l'informer sur les agissements du Reflet, qu'elle surveille avec circonspection ; le cercle de cénarius étant à ses yeux de plus en plus corrompue et détournée de sa voie originelle. L'aigle transmis à la druidesse une lettre cachetée.

Retirants délicatement ses gants en cuir, elle ferma ses yeux , une légère brise du vent se leva, soufflant la poussière environnante autour de la druidesse. Razkan lit la lettre sans l'ouvrir. Un moment, son regard se figea au lointain, à la fois inquiète et désabusée. La corruption sévit partout, est-ce à moi, simple druidesse et commerçante d'agir ? ...

La taurenne se dit que la prochaine fois qu'elle commercera avec ses amies gobelins, elle demendera des infos sur cette personne, cela prendra des mois, mais après, si elle la croisera, elle finira en cage comme tout BIen-nés corrompues...

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Sybil
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Messages: 19
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MessagePosté le: 24 Oct 2005, 15:08    Sujet du message: La porteuse de l'épée Répondre en citant

[hrp] Pour ma porteuse d'épée préférée hein Wink [/hrp]

Elle avait finalement réussi à s'endormir. Quelqu'un lui avait dit que la privation de sommeil finissait par rendre le fait même de dormir très difficile, il n'avait pas tort. Après toutes ces semaines passées à veiller sur les enfants de la paix en ne s'accordant que quelques misérables heures de somnolence, la druide avait tellement fatigué son esprit et son corps qu'ils n'avaient même plus la force de se relaxer.

Ashenvale, elle était revenue dans ces lieux qui avaient vu sa "naissance" et où elle avait fait l'apprentissage de la vie. Ces lieux dont elle connaissait par coeur les moindres recoins malgré toutes les plaies qu'avait laissé la guerre contre la Légion. Ici, elle espérait pouvoir dormir sans avoir à lutter contre elle-même, elle espérait que ses rêves seraient paisibles car depuis qu'elle avait offert les dernières potions de sommeil sans rêve qu'elle possédait à Isnarel... Les rêves étaient devenus quelque chose qu'elle redoutait.

Elle avait fuit la ville, par choix, elle supportait difficilement la foule et de plus, si jamais ses rêves tournaient mal, elle craignait de blesser ou tuer les habitants. Elle s'était trouvé un arbre non loin de la mer, le doux chant des vagues servirait à apaiser son âme... ses âmes... Et puis, elle aimait l'infinité bleue à laquelle elle voulait tant ressembler. Elle s'était finalement allongée sur un matelas de feuilles, fixant le ciel étoilé en priant pour que sa nuit soit calme...


Ma fille...

Ses yeux hypnotisés fixaient une étoile, elle avait l'air si petite, si fragile comparée à toutes celles qui l’entouraient, pourtant quelque chose dans son éclat la mettait si distinctement à part... Différente des autres, exclue... Elle tombait, lentement au début, entraînant petit à petit les autres. Puis sa chute se précipitait, et une à une, toutes les autres étoiles venaient s'abîmer dans la mer à sa suite.

Porteuse de fléau...

La forme endormie s'agita en silence, se tournant d'un côté puis de l'autre.

Le ciel était devenu une vaste étendue de ténèbres où seules brillaient les lunes d'une lueur pâle, presque triste. Ce vide l'appelait, les ténèbres l'enveloppait, le sol émit un long gémissement et soudain... Elle se trouvait seule au milieu d'un paysage gris, sans couleur, un paysage crépusculaire et désolé qu'elle n'eut aucun mal à reconnaître. Une odeur, un parfum vient chatouiller ses narines, enivrant, menaçant de s'approprier son esprit. Puis vint une lueur, s'allumant tel un phare, loin au nord, parmi les montagnes.

L'elfe émit un grondement sourd alors que son poing se serrait, les phalanges blanchissant sous la pression

Au dessus de la combe de Nijel les nuages commençait à s'amonceler, la tempête menaçait. Mais il y avait quelque chose d'impie dans cette tempête, le vent hurlait, pleurait, tellement la douleur provoquée par cette manifestation était grande... La terre grondait, elle aussi refusait la présence de cette chose en ces lieux. Elle pouvait sentir leur peur et leur douleur dans son coeur, se lovant tel un ver. Prise de vertige, elle ferma les yeux.

Porteuse de tempête!

Sa respiration s'accéléra doucement pour devenir un halètement incontrôlé.

Lorsqu'elle les ouvrit à nouveau, le paysage avait changé. Elle reconnut sans problèmes l'endroit verdoyant pour lequel elle avait un amour mitigé, mais lorsqu'elle leva les yeux vers le ciel, ce qu'elle vit la fit frissonner. La tempête était ici, bien plus massive, bien plus inquiétante que celle qu'elle avait vu avant. L'odeur était là aussi, essayant de se frayer un chemin dans son esprit. Mais elle n'était plus seule, d'autres odeurs s'étaient jointes à elle, certaines qu'elle ne connaissait que trop bien, d'autres totalement inconnues. Elle ne put réprimer un frisson alors qu'une sueur froide commençait à perler sur son front.

Comme dans son rêve, la sueur commença à couler en gouttes froides le long du corps parcouru de spasmes nerveux de l'elfe.

Le sol se déroba sous ses pieds et elle se mit à tomber. La chute parut interminable et la rencontre avec le sol n'en fût que plus douloureuse. Tout son corps semblait paralysé par un afflux de peur irraisonnée qui lui parvenait de son coeur, de son esprit... de toutes les choses qui l'entourait. Elle se releva péniblement, au coeur d'une tempête d'une violence incroyable. A quelques pas d'elle se tenait une forme humaine recroquevillée aux cheveux argentés. Elle se balançait lentement d'avant en arrière, serrant quelque chose dans ses bras. L'odeur... Cette odeur enivrante émanait de cette personne.

- Bonjour moi

La prise de parole de "L'Autre" fut ponctuée par un hocquet de surprise qui manqua de l'étouffer. L'elfe tentait de se défendre contre un ennemi invisible et les spasmes nerveux avaient laissé place à une agitation désordonnée.

La voix suffit à faire voler en éclat le peu de résolution qui lui restait, affaiblissant le barrage qu'elle tentait de faire au sentiment de peur qui menaçait de la submerger. Elle n'avait même pas besoin de regarder pour savoir qui venait de lui parler avec sa propre voix, cela ne pouvait être que "L'Autre" et si elle était là, cela voulait dire... Désolation et destruction...

- On dirait que tes vieux potes, les esprits, ont peur de cet enfant. Hmm, que peut elle bien avoir de si terrifiant voyons... Ce n'est qu'une humaine.

Les bruits de pas résonnèrent de façon étrange alors que "L'Autre" s'approchait de la forme recroquevillée pour l'étudier plus en détails et la renifler légèrement avant d'afficher un grand sourire satisfait.

- Oh mais voilà qui est intéressant... Et c'est un très joli paquet que tu as là mon enfant... Hmm... Dis, est-ce que tu me laisseras jouer avec?
- NON!!!


Elle venait de hurler sans s'en rendre compte. Profitant du trouble qui venait de s'installer dans son esprit, un vague d'émotions titanesque engloutit sa résolution vacillante pour l'entraîner au large et la noyer dans un océan de peur. Elle se débattait inutilement, tentant de rejoindre la surface alors que ses hurlements répétés finissaient d'épuiser l'air de ses poumons. Et puis les ténèbres la happèrent de nouveau.

La forme endormie se redressa soudainement en poussant un hurlement strident qui dérangea la nature aux alentours, permettant aux proies d'échapper aux chasseurs. Lentement, sans faire trop de bruit, un majestueux cerf à cornes noires sortit des frondaisons de la forêt pour s'approcher de la forme étendue à quelques mètres. Dans sa terreur, l'elfe s'était redressée et avait couru avant qu'une branche ne mette fin à sa fuite. Avec un douceur infinie, l'animal s'installa près du corps inerte pour lui transmettre un peu de chaleur et de réconfort jusqu'à son réveil.
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MessagePosté le: 24 Oct 2005, 17:46    Sujet du message: Répondre en citant

(je suis... époustouflée!!!.. ha whaaa!)))
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MessagePosté le: 25 Oct 2005, 10:07    Sujet du message: Répondre en citant

L’esprit peut vagabonder fort loin, au-delà de tout repères, d’autant plus loin que le corps est plongé dans le sommeil, la léthargie, ou le coma.
Parfois, au bout de sa balade silencieuse, l’esprit revient. Parfois pas.

Et parfois, quand il revient, il ramène les souvenirs d’un autre lieu, plus ou moins accessible à une conscience éveillée. Celle de Sybil l’était depuis longtemps, peut-être en fin de compte à son propre désespoir.

Mais parfois, nous voudrions qu’il n’aille nulle part, qu’il ne ramène pas à la conscience et au monde sensible les terreurs et les prédications glanées dans le monde onirique d’où il est venu.
Et quand cela arrive, parfois, parfois, on voudrait pouvoir dire « il ne s’est rien passé ». Mais cela, aucun druide ne l’accepterait de le faire en connaissance de cause. Le monde des esprits a ses cauchemars et ses démons, lui qui est une voie de passage vers le Monde d’Emeraude, scellé à jamais.
Sybil avait choisi d’assumer…

« J’ai peur… »
L’enfant était toujours là. Elle aurait voulu voir son visage, mais « lui », où était-il ? S’approcher de cette enfant était la livrer à l’Autre, peu ou prou.
« Il » Se mit à rire…
Il était déjà là.
« Tu veux savoir qui elle est ?... facile, regarde !!! »
Il releva la tête de l’enfant de force, laissant apparaître un visage de jeune adolescente, et une cascade de cheveux blancs, tenus par une queue de cheval. Deux grands yeux, des puits de douleur et de détresse, s’ouvrirent sur des pupilles pourpres.
« L’Autre » murmura, tenant toujours l’enfant par la nuque, à son oreille.
Il se fendit d’un sourire offert à Sybil. En réponse, il y avait la terreur silencieuse.


Sybil ne réalisait rien, le cerf attendait, avec la patience angélique dont font preuve les animaux face à la douleur. Il veillait sur l’un des siens, plus encore, sur l’un des symboles du monde dans lequel il était né. Elle était là bien avant lui, serait là bien après, et dans son souvenir, il ne serait qu’un grain de sable à l’océan. Mais il avait sa chaleur à offrir, et ses immenses cornes contre les prédateurs.
Nul ne toucherait une druidesse ici, son instinct le lui dictait. Mais depuis longtemps, son instinct avait été pris en défaut… depuis que la Corruption avait pris place ici.
La druidesse émit un gémissement, ses ongles se plantèrent dans la fourrure de l’animal. Il ne dit rien. Il était patient.

« Nausicaâ »
« Il » riait, presque à gorge déployée, un rire moqueur offert à Sybil. Chaque hoquet discordant infiltrait en elle un peu plus de glace, une gangue de terreur rampante dont il se régalait avec sa conscience aigue habituelle.
« C’était facile, non ?... Tu as son nom, tu sais qui elle est, la Porteuse de Tempète. N’est-ce pas poétique ?... Les Esprits ont du goût, n’est-ce pas ?
Il secouait la tête de l’enfant au rythme de ses mots, elle se balançait comme un pantin au gré des mouvements qu’il imprimait à sa nuque, les yeux grands ouverts sur un gouffre de douleur infinie.
Le vent siffla, le ciel gronda comme s’il voulait répondre à l’unisson de sa colère. Un éclair déchira le monde, donnant aux reliefs flous de ce lieu loin de tout repères des contrastes fous que la vue avait du mal à accepter.
« L’Autre » souriait, satisfait, et Sybil était paralysée, ses jambes avaient cédées, la laissant glisser à genoux.
Comment se bat-on contre soi-même ?

Il pleuvait. Le cerf posa sa tête par-dessus celle de l’elfe pour la protéger de la pluie. Mais elle était fiévreuse, elle était déjà malade, et loin de là, elle luttait pour faire un geste, rien qu’un mouvement, tandis que son corps épuisé par le manque de sommeil restait figé, dans une lutte silencieuse et immobile.

Elle était à genoux, devant son pire ennemi, et devant l’enfant. Le ciel hurlait qu’elle agisse, qu’elle lutte, qu’elle se batte. Elle savait très bien entendre, et comprendre, mais son corps ne lui laissait aucune alternative, la terreur avait gagné, et avec elle un désespoir insidieux qui trouvait là le portail pour entamer sa dévoration.
« Il » se pencha vers l’enfant, et saisit l’épée, dans un sourire narquois dégoulinant de triomphe. Elle voulut crier, mais pas une once de son corps, ici même, ne fit le moindre geste, le hurlement fut intérieur, toute la terreur de l’impuissance complète.
L’enfant se débattit à peine, lâchant le fardeau qui semblait sa seule ancre au monde. Elle était vaincue. Elle avait été vaincue bien longtemps avant, et Sybil frissonna à l’intuition de ce qui avait détruit tout révolte dans cette enfant. Elle sentit des larmes couler, le corps trembler.
Qui y a-t-il au-delà de la défaite, quand le désespoir a tant rongé qu’il ne reste aucune lumière. La révolte, elle, elle en avait, et elle la gagnait.
Quand à « l’Autre », il éclata de rire, triomphant, lui montrant la grande lame comme on montre un trophée, la tendant vers elle.


« Regarde pourquoi les Esprits font tant de raffut ! Une épée, une vulgaire épée »
Il sourit, sinistrement. « Mais c’est elle la Tempête, n’est-ce pas ?... Tu veux sûrement en sav… »
Il ne finit pas sa phrase. Elle était sur lui, un félin immense, toute sa révolte dans un seul geste, elle le plaqua au sol, laissant l’épée rouler au loin. L’enfant tourna juste les yeux, un regard vers l’arme, les mêmes puits de détresse, sans faire un seul mouvement.
Sibyl plongea ses griffes dans la poitrine de « L’autre »n dans un hurlement de rage, ses crocs vinrent arracher la gorge, elle hurlait le désir d’entendre un râle de souffrance, de sentir le sang gicler.
Mais il n’y eut rien. « Il » n’était plus là. Etait-ce une victoire ?... On ne peut se tuer soi-même, après tout. Ne restait sous les traces du fauve que le vide, et une immense frustration tandis que ses muscles roulaient de colère sous la fourrure.
Il se tourna vers l’enfant. Elle était immobile. Mais elle le regarda. Les deux yeux pourpres se fixèrent sur la druidesse.
Cela dura un temps. Deux puits de souffrance, de désespoir, de défaite, de terreur. Deux puis d’abandon, loin de tout hurlement, loin même de la détresse.
Pourtant, elle souria. Juste un instant. Et ce sourire s’appelait Espoir.


Sybil ouvrit les yeux. Et remercia le cerf, qui fut heureux de se faire gratouiller. C’était le matin, le soleil dévorait déjà le ciel.
Elle savait tout. Tout ce qui était nécessaire. Il ne restait plus qu’à pister, et chercher. Son esprit, avant même son corps, était déjà en quête de l’enfant, quelque part… Elle la trouverait. Il était évident qu’elle devait la trouver, trouver l’Epée, et que le reste était tout aussi évident.

Elle se mit en marche.
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MessagePosté le: 26 Oct 2005, 12:25    Sujet du message: Répondre en citant

Sybil souriait. Cela arrivait peu, et la druidesse n’avait aucune habitude à sourire… sauf tristement, parfois.
Mais elle observait Zénia et Nausicaâ, essayant d’approcher les animaux de la point sur de Reflet-de-Lune, pestant contre les biches et les lapins qui préféraient mettre un peu de champ entre les deux jeunes filles et eux. Les deux adolescentes étaient aussi maladroites qu’il fut possible de l’être en pleine nature. En fait, la seule différence entre leurs techniques, et les pas lourdauds d’un nain est qu’elles essayaient d’y mettre le plus d’attention possible. Mais un chasseur nain eut pu leur donner des leçons sans mal… Et en fait, elles en avaient grand besoin.

Mais la druidesse avait tout entendu hier soir, et en fait, il était plus facile d’essayer de savoir ce qu’elle n’avait pas entendu. Tel une ombre, elle veillait depuis des jours, jamais loin des deux filles, sauf en de rares cas. Et l’un de ces rares cas avait failli devenir une catastrophe.
Elle n’avait encore rien demandé aux deux filles. Elle avait juste écouté, quand elle les avait retrouvé à Auberdine.

L’enfant était encore une fois blessée moralement, et essayait de retenir ses larmes, devant Arowan, Duvnarel et Ezequeil. Zénia la serrait contre elle.
Elle raconta tout en quelques mots : Tyranael blessée, dans le port de Menethil. Duvnarel hurla. Ses deux filles sur le continent de l’Est ! Malgré son interdiction formelle !
Tyranael avait refusé toute aide, et l’une de ses deux amies avait même sorti les armes devant Nausicaâ.
Sybil n’intervint pas. Elle n’avait pas à le faire, pas encore. Elle n’avait baissé sa vigilance que trois minutes. Elle avait laissé les deux jeunes filles aller où elles voulaient. Et ça avait été une terrible erreur ; trois petites minutes d’absence et la Porteuse de Tempête avait provoqué un drame, sans aucune autre faute que d’avoir juste été là…
Duvnarel gardait pour elle sa colère, et sa peur, et froidement, décida de ramener ses deux filles à Reflet-de-Lune.

Sybil les suivit. Savoir les pensées qui agitaient la druidesse solitaire était difficile, voire impossible. Sous forme féline, invisible, elle rejoint la mère et ses deux filles près de la petite cabane, et écouta.
Ce qui suivit ne concernait qu’elles. Elle entendit tout, mais surtout ce qui ne fut pas dit. La terreur rampante dans le cœur de Duvnarel apprenant à être une mère, apprenant la peur d’une protectrice face à un défi terrible. La défaite et la honte de Zénia, si terrible qu’elle demanda elle-même à payer de son corps sa faute… Comme si les coups ou la douleur auraient pu la libérer de son échec. Et l’enfant… l’enfant elle, pleurait, vaincue… Et n’imaginait pas qu’il fut autrement que de sa faute tout ce qui arrivait, entièrement, complètement, presque avidement de sa faute.

Sybil ne soupira pas, ne bougea pas, n’intervint pas. Elle gardait pour elle le jugement de son erreur. Au-delà de trois minutes perdues à sa vigilance, il y avait une erreur fondamentale, et cette erreur avait un prix qu’elle voyait à l’instant.
Un prix et une récompense, mais cette mère et ses deux filles ne comprendraient pas de suite ce que l’intuition de la druidesse lui soufflait.
Elles pleurèrent. Toutes les trois, dans un gémissement de douleur, des échos de leur passé à toutes, et Sybil comprit l’étendue des terreurs que partageaient les deux filles. Chacune à sa manière avait appris toutes les pires interprétations du mot « punition », au point que l’évocation d’une punition les replaçait dans une situation de fatale soumission, de terreur intérieur… de défaite de l’âme.
Et Sybil devina que Duvnarel avait une conscience aigue d’avoir adopté deux enfants blessées… et que son rôle allait devenir une terrible lutte.

Duvnarel finit par disparaître. Sybil la suivit facilement du regard. La druidesse allait s’isoler, et Sybil sentit sa présence, au fond du lac, loin de tout bruit, de toute tension.
La mère souffrait autant que ses filles, et ses blessures n’en étaient pas moins grandes… mais elle n’en montrerait rien de plus que ses propres larmes avant longtemps.
Les deux jeunes femmes parlèrent. Longtemps. Des océans d’amertume, de culpabilité. Des mers de larmes et de douleurs, derrière des mots incapable de les libérer. La jeune demi-humaine semblait persuadée de faire porter à tous un fardeau dont elle était responsable et seule coupable. Sybil songea à l’épée. Sa simple existence suffisait en effet à poser sur les épaules de qui approchait la jeune fille un fardeau fort lourd. Mais elle en portait le plus grand poids et les pires conséquences : à la fois à l’origine de tout, arme, et victime en même temps.

Quand Nausicaâ s’enfuit, la druidesse n’en fut pas surprise. Elle suivit l’adolescence, ne perdant pas du regard Zénia qui la poursuivait. La fuite semblait tellement la seule solution possible… une évidence mortelle, une autre erreur, mais elles avaient besoin d’en faire pour en apprendre l’essence. Il était temps qu’elles en fassent, en fin de compte.

La fuite s’arrêta aux portes du tunnel vers Gangrebois. C’est la détresse et la souffrance de Zénia qui mit fin à la fuite. C’est son appel au secours désespéré vers sa jeune compagne, ce sont ses larmes, c’est sa détresse qui réveilla ce que Nausicaâ tendait à oublier, aveuglée par sa culpabilité. Et c’est leur amour qu les fit redescendre, Zénia guidée par la main par Nausicaâ, refusant que sa propre détresse parvienne à détruire la fragile elfe qu’elle aimait tant.
Sybil resta un peu plus loin d’elles, par la suite. Elles étaient en sécurité, et elle écoutait le Vent lui apporter les nouvelles des lieux. Ce qui se passa entre les deux jeunes filles leur appartenait, et pour la première fois, elles eurent une nuit pour elles. Une nuit où leurs peurs furent vaincues par leur désir de s’appartenir.
Leur première Nuit.

Sybil laissa Duvnarel méditer. La très ancienne druidesse vivait les affres d’autres doutes, d’autres douleurs, mais il serait bien temps pour elle de vivre un instant de bonheur, et d’en profiter pleinement. Sybil n’avait pas réellement les moyens de donner des leçons sur le bonheur. Elle eu un sourire triste et amer. Mais ses pensées n’allèrent nulle part. Personne n’aurait pu dire ce qu’elle cachait, ou ce qu’elle ressentait…

Depuis le jour, les deux jeunes femmes, obéissant à la « punition » de leur mère, approchaient les animaux, les comptaient, essayaient de voir si elles en trouvaient des malades. Elles avaient eu à courir après un lapin blessé, ce qui avait pris vingt bonnes minutes de maladresse. Elle essayaient de savoir si aucun animal n’était malade, blessée, ou atteint par la Corruption proche de Gangrebois.
Bien sûr, Duvnarel ne leur avait pas dit qu’il était presque impossible que la Corruption puisse toucher ces lieux. Bien sûr, elles auraient pu demander l’aide de Sybil pour leur tâche. Mais elle n’avait fait que se montrer de loin, et les saluer, les laissant se débrouiller seules.
C’était un moment pour elles. Et elle avait une dette envers Duvnarel. Qu’il faudra bien payer.


http://epee.ishara.free.fr/forum/viewtopic.php?p=843#843
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MessagePosté le: 26 Oct 2005, 13:27    Sujet du message: Répondre en citant

Dans la petite cabane surplombant la vallée, d’où sortait le parfum des braises, celui des soupes, et des branches de pin qui consolidaient le toit, une petite lettre était posé sur la couche de Duvnarel, une marguerite posée sur le papier. Nausicaâ n’avait pas osé cueillir d’autre fleur dans ce sanctuaire que l’une des plus abondantes, et communes.

Duvnarel trouverait bien la lettre, tôt ou tard. Pour le moment, Nausicaâ et sa chère aimée courraient après des biches et des lapins, rouges de fatigue, le souffle court à force de courir…

« Maman.
J’ai appris ce mot pour la seconde fois. Je n’ai jamais appelé ma mère adoptive autrement que mère, je ne lui ai jamais parlé autrement qu’en la vouvoyant. Je n’ai jamais attendue d’elle la moindre marque d’affection qui dépasse une friandise glissée dans mes affaires, quand je retournais au couvent…
Je n’étais là, au-delà de l’affection qu’elle a pu avoir pour moi et qu’elle s’est sans doutes interdit de me montrer, qu’une fille à élever pour la marier. Une éducation parfaite, apprendre à écouter, obéir, ne rien dire, me tenir, et c’est tout ce que j’ai appris au couvent. Que j’ai eu un talent pour manier la Lumière et mériter d’être prêtresse était presque accessoire : je valais juste plus cher pour mon mari, avec un titre de prêtresse. Mais j’étais déjà promise à douze ans…

Maman…
Un mot dont j’ai rêvé : je me suis nourrie de romans et de contes, des livres dont beaucoup étaient en fait interdit selon mon éducation, et que j’allais acheter en cachette, pour ne pas les emprunter, et qu’on puisse savoir, et que je lisais à la lumière de la lune. Là, j’y ai appris l’amour, la romance, l’honneur, les grands sentiments, et les mamans étaient aimantes et tout se finissait bien.

Maman.
Voilà tout le sens du mot, quand je me serre dans tes bras. Le droit de connaître ça. C’est tout.
Mais j’ai appris quelque chose que je ne peux même pas expliquer, appris quelque chose qui me dévore tout le temps : la terreur. Je l’ai appris au son des hurlements, du fouet, des privations, du froid, du silence, de la douleur, de mes larmes. Il a été tellement cruel. Je n’ai même pas de moyens de dire ce qu’il a fait… tout ce qu’il a fait <deux petites taches claires viennent troubler l’encre. Des larmes…> pour me détruire. Je sais juste ce qu’il voulait, en fait : briser tout ce que je pouvais avoir d’individualité, de rébellion, d’indépendance. Il voulait que je sois une chose obéissante… et… il a réussi, et je le sais.
Je n’ai pas pu fuir assez vite, pour qu’il n’y parvienne pas.

Maman.
J’ai peur, je doute, et je suis stupide, et depuis ça, je suis incapable d’avoir confiance. Pas en toi… mais en moi, en ce que je fais, en ce que je crois, en mes sentiments, en mes actes.
Toutes les nuits, ça me torture, et quand je vous vois, j’ai honte de moi. Vous sourire me demande à oublier comme j’ai honte de moi, comme j’ai honte de ce que je suis, comme j’ai honte de vous infliger toutes les souffrances que j’apporte, moi et l’épée…
Je sais bien que Zénia m’aime, je sais bien que tu m’aimes, et je sais bien que vous m’aimez tellement que vous avez accepté tout ce que j’apportais.
Je le sais, mais le doute, lui, s’efforce de me faire croire que vous souffrez à cause de moi. Les larmes de Zénia, hier soir, tes mots à toi, me rappellent que vous souffririez désormais bien plus si je disparaissais. Pourtant, j’ai voulu le faire… Je me suis même traité de lâche de ne pas l’avoir fait…

Maman
Zénia me voit souffrir, je ne sais pas toujours comment lui dire… je ne sais pas toujours comment me le dire. C’est difficile pour nous deux de rester ici, seules, cachées de tous, et rester dans une petite cabane, attendant de voir le jour se lever, et se coucher.
Le temps est long, parfois.
Ca n’excuse pas ce que nous avons fait. Nous n’avions pas le droit de poser un pied aux Royaumes de l’Est, et nous le savions. Même accompagnées par Sybil… à qui nous n’avions rien dit de l’interdiction.
Que dire de plus ?... Tu sais tout, désormais. Pourquoi avoir fait ça ? Je ne sais pas… parce que nous avons du mal à vivre ce qui arrive ? Parce que nous ne sommes pas toi, ou les autres druides, nous ne sommes pas sages, ou patientes. Parce que nous l’avons fait sans réfléchir, en souriant, parce que nous n’avons pas pris en compte ce que cela avait de dangereux…

Maman
Je ne t’ai pas demandé pardon. Zénia non plus. C’est fait, mais… ça ne vaut pas grand-chose face à la peur que nous t’avons fait. Ca ne vaut pas grande chose après tout ce que j’ai écris.
Alors, je ne dirai que :
Je t’aime, maman… »

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MessagePosté le: 26 Oct 2005, 13:34    Sujet du message: Répondre en citant

Près de là, posée dans la cabane, près de la couche de Zénia et Nausicaâ, une épée ronronnait en silence. Elle n'eut été rien d’autre qu’un bloc d’acier et de métaux précieux bien agencé, si sa nature même n’avait pas été une menace.
Loin de là, le Doute était entré dans une autre âme. Et l’épée attendait, posant, grain de sable après grain de sable, les pierres de son seul et unique but : être libre…
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MessagePosté le: 02 Nov 2005, 16:35    Sujet du message: Répondre en citant

Interlude: dix jours de paix

Reflet de Lune ne connaît jamais le jour réel. Reflet de Lune ne connaît jamais la nuit réelle. Baignée dans l’aura de l’immense Puit de Lune qu’il abrite, reflété par le lac Elun’ara, il y fait toujours doux, la pluie s’y fait discrète, la nuit à peine fraîche, la lune presque invisible, l’orage toujours lointain.
Le bois semble aussi pur qu’une forêt où nulle main n’aurait pu en altérer l’essence. Aucuns prédateurs, aucunes maladies ne semblent régner ici, une forme d’ordre naturel discret et invisible, seulement perturbée par des constructions antiques, celles du refuge multi-millénaire des druides.

Et dans un coin, une petit cabane qui a fini par prendre une allure de petite masure de bois modeste d’où sort parfois un peu de fumée.

Il y a dix jours que Nausicaâ, Zénia, et Duvnarel vivent là. Une vie simple, voir presque primitive. Les lacs pour bains, l’eau à y chercher, le temps qui passe. Une sorte de bonheur simple, auquel Duvnarel se laisse prendre, parfois, comme ses deux filles, enivrée par la simplicité de n’avoir rien à gérer ou penser. Un mensonge, bien sûr, mais un beau mensonge, doux et agréable.

A part quelques voyages à Auberdine pour s’approvisionner, elles ne quittent pas les lieux. Elles dorment dans la cabane, serrées les une contre les autres. Le jour, Duvnarel profite de ses filles et de nouveau rôle de mère, et rit souvent. Quelle maladresse chez ces deux adolescentes qui ne connaissent rien à la vie sauvage. Elle leur a apprit à cuisiner un peu, mais aussi à trouver herbes et épices. Le nom des oiseaux, des petits mammifères, des plantes, la façon dont tout ce monde se coordonne dans un immense cycle de vie qu’elle-même ressent fans son être.

Nausicaâ n’est pas une elfe. Enfin, ce n’est pas tout à fait vrai. Quelle surprise pour Duvnarel de voir que sa fille peut lui parler à travers le Rêve, même maladroitement. Elle aurait tellement de choses à apprendre à la jeune fille. Celle-ci a, un temps, semblé souffrir de perdre ses repères, surtout spirituels. Elle est loin de tout autel de la Lumière. Elle a parfois émis l’envie d’aller prier près du Puit de Lune, mais Duvnarel s’y est opposée. Puis elle n’a plus demandé.

Elle cesse doucement, trop doucement peut-être, d’être un être faible et soumis de nature. Elle rit souvent, joue souvent, semble vouloir rattraper le plus possible des jeux et des bonheurs d’enfant qu’elle a perdu et qu’elle ne connaît pas. Son admiration et son amour pour les animaux en est touchant. Parfois gênant aussi. Elle ne mange pas de viande, et a rechigné au dernier degré quand on l’a forcé à le faire, se rendant visiblement malade.
Zénia semble elle aussi réapprendre à parler et à sourire. Elles aiment à être seules, toutes les deux, allongés au bord de l’eau. Elles découvrent l’amour, et leur cœur et leur corps meurtri semble enfin vouloir les laisser en paix. Elles essayent de se promettre des futurs, et elle esssayent d’y croire.

Sybil, la druidesse, veille toujours, jamais très loin, toujours silencieuse, et invisible, sur les trois femmes. Parfois, elle vient parler, partager un dîner, puis repart, seule. Et parfois elle parle un peu, à Zénia surtout, ou à Duvnarel.

Elle laisse à la mère et ses deux filles des moments de paix qui ne sont que trop fragiles.
Et elles en profitent du mieux qu’elles peuvent.

Peut-on être une famille, en dix jours de vie commune ?... la question ne se pose ici même pas, elles ne se la posent pas, ce sont dix jours de tendresses, où les voiles de peur, d’angoisse et de tristesse sont masqués ou oubliés pour céder la place au plaisir de vivre.

Demain, peut-être, tout sera fini, la mort viendra, ou le cauchemars. Derrière les barrières montagneuses de Reflet-de-Lune, l’horreur, elle, n’a ni frontières, ni limites.

Il n’importe qu’une chose pour Duvnarel : son enfant a cessé de cauchemarder, et malgré les derniers événements, elle a appris à dormir, et ne pas se réveiller avant l’aube en criant et demandant pitié. Elle renait à la vie, et Zénia quand à elle réapprend la confiance.

Cela ne durera peut-etre pas, mais quand il le faudra, peut-être aura-t-elle le courage d’apprendre à ses filles à affronter l’horreur et la mort avec dignité.

Jusque là… elle est une mère.
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