Pax Legatus/Pax Legatum

[Exorius]

Bal'a dash, membres de la Pax. Je suis Exorius Thaldo're. Ventdeplaine m'a déjà accepté au sein de la guilde, mais j'estime avoir besoin de me présenter.

Je suis issu d'une longue lignée de paladins. Aussi loin que l'on peut se souvenir, les Thaldo're ont toujours été fidèles à la Lumière. Mes parents m'ont donc inculqué comme valeurs le respect, la bravoure et la bienveillance. Même si je n'étais pas réceptif aux prières que nous faisions, j'étais attentif à leurs discours sur la mission de tout paladin qui se respecte: maintenir l'ordre et la justice. Je me destinais donc, tout naturellement, à suivre la voie que mes frères avant moi avaient suivie, et me préparais à manier l'épée avec assiduité. Mais un jour, tout a changé pour moi. Je suis tombé sur un livre, dans la bibliothèque de mon père. Encore aujourd'hui, je pourrais vous décrire cet ouvrage avec précision. C'était un grand grimoire à la couverture de cuir sombre, gravé avec soin. En lettres d'or était inscrit: "Les Hérésies". Intrigué, je n'ai pu résister à la tentation de l'ouvrir. Ce que j'y lus était, pour un jeune paladin, des plus révoltant. Perversions, malhonnêteté, vengeance, soif de pouvoir, tout ce contre quoi nous luttions était consigné dans ce livre. A chaque page, mille horreurs étaient décrites. J'appris l'existence du Marteau du Crépuscule, du Culte des Damnés, de dieux sombres. Je tremblais en murmurant les noms de Yogg-Saron, ou Y'Shaarj.

Ce livre me passionna, tout autant qu'il me terrorisa. Chaque soir, en secret, je me glissais dans la bibliothèque pour le lire. Et peu à peu, je sentis mon attrait pour mes entraînements quotidiens baisser, jusqu'au jour où je décidais de faire l'école buissonnière pour me jeter sur l'ouvrage que j'avais découvert. Je regardais ma famille différemment, me demandais s'ils connaissaient réellement ce qu'ils prétendaient combattre, et s'ils avaient un jour cherché à comprendre comment on peut devenir un adepte des arcanes corrompues. Je me mis à faire le mur pour traîner dans l'allée du Meurtre, là où, disait-on, se réunissaient des démonistes. Un soir, lors de l'une de mes escapades, je suis tombé nez à nez avec un de ces mages de l'ombre. Il me toisa du regard. Je ne pouvais distinguer son visage, dissimulé dans l'ombre d'une large capuche. Seuls ses yeux étaient visibles. Ils luisaient d'un rouge malsain. D'une voix éraillée, il me demanda:
"Que veux-tu, gamin?"
Je tremblais comme une feuille, et, bredouillant, je murmurais:
"Je veux devenir démoniste."

C'est ainsi que j'ai rencontré Alior Ternerage, qui devint mon maître. Chaque soir, je m'échappais de ma chambre, et courrais jusqu'à l'allée du Meurtre, où Alior m'enseigna l'art d'invoquer mille créatures de cauchemar, de réduire en cendres mon ennemi, de le maudire, ou même de lui arracher son âme. Je n'avais plus peur, comme avant, de ma lecture des Hérésies, bien au contraire. Ce qui m'avait semblé blasphématoire était devenu naturel et limpide. J'oubliai bien vite ma famille qui s'inquiétait de ne plus me voir, et, par un matin d'hiver, je fis mes bagages, et quittais Lune d'Argent. Plusieurs semaines durant, j'ai erré, avancé au hasard, et, partout où j'allais, je ne vis qu'une chose: la guerre. Jamais je n'avais compris ce besoin d'aller revendiquer son territoire, son nom, ou quoi que ce soit d'autre, et ce au prix de la vie d'autrui. Une vie, je peux la prendre si on m'attaque, en cas de légitime défense, mais dans l'absolu, une guerre ne sert à rien d'autre qu'à empiler des cadavres que des vautours viendront dévorer...

J'ai donc cherché un moyen de faire entendre ma voix. Mais en Azeroth, la parole passe par les armes. S'il faut endiguer le fléau qu'est la guerre, je n'hésiterai pas à être violent. Si ma quête exige d'être bienveillant, je saurai faire preuve de gentillesse. Mais je l'ai bien vu, ici-bas, il faut combattre le mal par le mal.

Amis de la Pax, voici mon histoire. J'espère que vous saurez me comprendre, mes choix n'ont pas été faciles. Puisse votre volonté rester de fer. Shorel'aran.

[Demiora]

Bienvenue Exorius !

Votre histoire me rappelle un peu la mienne en un sens .. j'ai juste suivie le chemin inverse puisque j'ai débutée Démoniste pour finir maintenant Prêtresse. Je ne tiens pas à juger de votre parcours, c'est votre coeur qui vous guide comme il m'a guidé autrefois.

Souvenez vous juste de ceci : Pour le pouvoir que l'on recherche, il y a toujours un prix à payer.
_________________
Et un jour une femme met sa main dans la votre
Pour vous parler d'un autre parce qu'elle porte le monde
Et jusqu'au bout d'elle même vous prouve qu'elle vous aime
Par l'amour qu'elle inonde

[Exorius]

Le pouvoir est l'un des enjeux les plus terribles de la guerre actuelle. C'est le plus retors des moteurs: quand on en obtient un peu, il nous pousse à en vouloir toujours plus. Les démonistes y sont souvent confrontés. Jusqu'où asservir nos démons? Comment limiter leur pouvoir sans que le notre en souffre? Je n'ai pas encore goûté aux représailles que ma recherche de puissance soulève, mais un jour, je finirai par payer le prix de mon orgueil. Cela ne saurait tarder.

[Demiora]

Souvenez vous ce jour là que vous avez maintenant des amis sur qui compter
_________________
Et un jour une femme met sa main dans la votre
Pour vous parler d'un autre parce qu'elle porte le monde
Et jusqu'au bout d'elle même vous prouve qu'elle vous aime
Par l'amour qu'elle inonde

[Exorius]

Je suis plus que ravi d'entendre que la Pax est une guilde où je serai soutenu. Après avoir été livré à moi-même pendant des années, même si je l'ai bien cherché, ça fait chaud au coeur.

[Ventdeplaine]

Bienvenu parmi nous Exorius.

Je te sens plein de bonne volonté et la question du pouvoir est en effet primordial dans nos discussions. Pourquoi et pour quoi l'acquérir? Atteindre ces buts à tout prix provoque souvent de grandes catastrophes.

En tout cas comme le dit Demiora, nous serons la pour t'aider à traverser les difficultés si tu nous fais l'honneur d'accepter cette aide.
_________________
"Pax un jour, Pax toujours."

[Exorius]

Merci Ventdeplaine! Je sais que je finirai par payer le prix de mon pouvoir, alors autant que je le paie entouré de personnes qui m'aideront à me relever et à panser mes plaies.
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"Au fond, une guerre ne sert qu'à empiler des cadavres que les vautours viendront manger."